Τρίτη 12 Φεβρουαρίου 2019

La Pensée


  N°396 - Octobre-décembre 2018

 Aux sciences, citoyens !

 
SOMMAIRE:
  • Hommage à Jean-Pierre Jouffroy
  • Braque/Picasso : renversement d’un code ? par Jean-Pierre Jouffroy.

AUX SCIENCES, CITOYENS !

  • Présentation
  • S’approprier ou partager la science ? par Bernadette Bensaude Vincent. Le savoir scientifique est en principe toujours partagé et public ; à la différence des inventions techniques il est non-appropriable. Telle est la base du droit des brevets qui repose sur la distinction entre invention et découverte et demande que l’objet du brevet soit utile à quelque chose, alors que l’entreprise scientifique est – toujours en principe – dégagée de toute considération d’utilité. Toutefois, l’histoire des sciences tout comme les pratiques contemporaines montrent que la distinction entre ce qui est un bien commun partagé et ce qui est appropriable n’a rien d’évident. Le savoir scientifique est, de fait, aux mains de quelques uns. Est-ce à dire qu’il y aurait un conflit de principe entre la science et l’idéal démocratique de partage? Après avoir présenté les termes du problème, cet article suggère des pistes pour un meilleur partage des connaissances scientifiques.
  • La culture scientifique pour quoi faire ? par Jean-Marc Lévy-Leblond. La nécessité de donner aux citoyens une meilleure culture scientifique fait depuis des années l’objet d’un vaste consensus et suscite diverses initiatives. Le contraste pourtant apparaît grand entre ces louables intentions et leurs résultats effectifs. On peut donc s’interroger sur la pertinence du concept même de culture scientifique et sur les présupposés qui sous-tendent sa promotion. Les arguments avancés relèvent en général du champ économique, du champ proprement culturel et du champ politique. On montrera ici les limites et les apories de ces objectifs, pour conclure sur les perspectives d’une réelle acculturation scientifique.
  • Le « rêve de Diderot » à l’époque du Big Data, par Sylvestre Huet. Peux-t-on encore parler de démocratie pour des sociétés devenues dépendantes de technologies obscures à la plupart des citoyens ? Alors que l’ignorance du savoir constitué ne diminue pas, ce nouveau défi lancé à la volonté démocratique interroge les partisans d’une transformation sociale renouvelant les espoirs d’émancipation du vingtième siècle.
  • Les sciences participatives, par Anne-Marie Roucayrol. Dans la plupart des domaines scientifiques se développent des actions de collaboration avec des non professionnel: ce dialogue entre institutions et amateurs pourrait permettre acquisition de connaissances, reconnaissance de savoirs non académiques, co-élaboration de programmes de recherche, implication de chacun sur des problématiques à base technoscientifique. Permettra-t-il une approche plus démocratique ?
LE COURS DES IDEES
  • Intelligence artificielle : le rapport de Cédric Villani, par Yann Le Pollotec. Le rapport de Villani considère que l’Intelligence artificielle est un enjeu stratégique essentiel pour l’avenir de la France et l’Europe. Pour lui il s’agit d’une question politique où se retrouvent liés l’économie, le travail, la science, l’éthique, la culture, l’écologie, et la souveraineté. Selon le rapport, les puissances publiques françaises et européennes ont un rôle essentiel à jouer.
  • Démographie de l’Afrique subsaharienne : mythe et réalité, par Félix Atchadé. L’Afrique subsaharienne connaît depuis plusieurs décennies une vigoureuse croissance démographique. Elle compte plus d’un milliard d’habitants et a la population la plus jeune au monde. Selon les projections de l’ONU la population devrait quadrupler en 2100. Face à cette situation, il se développe un discours néo-malthusien stigmatisant, qui accuse cette croissance démographique de tous les périls qui guettent la France et l’Europe. La réalité moins idéologique relève de mécanismes complexes qui mettent à nu un modèle néo-libéral de croissance économique forte sans développement réel.
  • Marx lecteur de Proudhon, critique de l’économie politique, par Claude Morilhat. De La Sainte Famille à Misère de la Philosophie l’appréciation marxienne concernant Proudhon change radicalement ; les commentateurs insistant souvent sur la virulence de Marx à l’encontre de Proudhon dans ce dernier ouvrage. Or, étant donné la faible consistance théorique de l’ouvrage de Proudhon, Système des contradictions économiques ou Philosophie de la misère, l’importance intrinsèque de Misère de la philosophie ne réside pas dans ses critiques du discours proudhonien, de ses incohérences, mais dans l’exposé du développement de la pensée marxienne en 1847, de ses acquis et de ses limites. À la rupture constituée par L’Idéologie allemande fait écho, concernant plus spécifiquement l’économie politique, Misère de la Philosophie où Marx loin encore de disposer de ses concepts propres (force de travail, survaleur, travail abstrait) fait siennes les analyses ricardiennes tout en soupçonnant leurs limites toutefois il explicite déjà le principe fondamental de sa critique ultérieure de l’économie politique.
VIE DE LA RECHERCHE
  • SESAME accueille ses premiers utilisateurs, par Abderrahmane Tadjeddine et Amor Nadji.En août 2018, SESAME (Lumière synchrotron pour la science expérimentale et ses applications au Moyen-Orient) a accueilli  ses premiers utilisateurs. C’est l’aboutissement de vingt ans de coopération internationale, initiée sous les auspices et le parrainage de l’UNESCO, pour la construction et l’exploitation d’un laboratoire d’excellence multidisciplinaire, ouvert à tous les scientifiques de la région. Cet article présente ce projet, qui offre aux chercheurs, aux enseignants, aux étudiants, aux ingénieurs des sciences et technologies de la matière et du vivant un outil expérimental de pointe et un cadre de collaboration multiculturelle et multinationale propice à la compréhension mutuelle et à la paix.
  • L’énigme de la croissance chinoise, par Rémy Herrera et Zhiming Long. Cet article fournit quelques éléments explicatifs de l’«énigme» de la croissance économique chinoise extraordinairement forte depuis plusieurs décennies. Il montre que les succès actuels, qui ont su maîtriser efficacement l’ouverture du pays au système mondial, reposent sur des bases qui ont été posées au cours de la période maoïste. L’accumulation de capital, mais aussi les dépenses d’éducation et de recherche ont été des facteurs importants de ce dynamisme. Toutefois, la stratégie de développement chinoise n’a pas été exempte de problèmes, voire de « crises ».
LA REVUE DES REVUES
  • Sciences... en revues ! , par Patrick Coulon
DOCUMENTS
  • Sciences, techniques, technologie, par Jean-Louis Martinand

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